Wolf-Aeon

étoile de loup

Lundi 9 mai 2011 à 21:02

Il hurlait dans la plaine tel une âme peinée,
Ses larmes coulaient comme des griffes acérées,
Son visage était triste dédaignant toute pitié,
Seule la vengeance sacrée pouvait lui redonner sa beauté.

Le loup blanc sous son manteau de glace,
Cachait un cœur si noir qu'il occupait toute place,
Sa meute, déchirée par la cruauté,
N'était plus que violent souvenir à son âme désespérée.

La neige tombait tentant de l'apaiser,
Sa douceur gelée affirmait ses joies animées,
Pourquoi le loup hurlait-il à les rendre fous,
Lui qui toujours était un tranquille loup.

Sa meute était déchirée, le sang avait séché,
La neige drapait les corps sans vie de la louve et de ses petits,
Des truands les avaient mal dégrossis, affichant la fourrure à un mal prix;
Mais le loup blanc, face à de telles envies, ne pouvait hurler qu'à satiété.

Jadis, ses ancêtres l'avaient protégé, chéri et aimé,
Aujourd'hui, son cœur en folie ne pensait qu'à sa culpabilité,
Il partirait dès lors en quête de ces morts en sursis,
Ceux qui maladroitement lui avait détruit la vie.

Morts, mortes, ils seraient morts,
A ce vil prix ne correspondait aucun or,
La mort, chez les loups n'était pas affaire du sort,
C'était une insulte dont la peine était la mort.

Un soir, lorsque la brume était fortune,
Les crocs de mort récoltèrent la demande de vie,
Ils étaient cinq dans leur lit si douillé,
Tranquillement occupé à encore ripailler.


             Paru sous nom d'auteur Arthulf

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